dimanche 7 février 2010

Protée (5)


Tristan et Iseult



Tout se passe bien, tout est, l’absence n’existe pas, et tu le sais.



Les astres, près de toi, forment des constellations qui dessinent sur ta peau le visage de l’aimée.

− Ne réponds pas à son sourire, ne lis pas ces lignes ! −

Une épée, déposée à terre par l’ombre de ce que tu seras, te séparera de toi, si tu poursuis, et le gant d’un roi, gisant au-dessus de ta couche, alléguera la réalité d’une coupure originelle entre toi, telle moitié ou femme, qui se trouvera près de toi, et du sang perlé sur ta cuisse.



Le sang coule blanc de ton sein, nage innocent, démonte les courants marins traversant ta couche, danse. En tournant autour de toi, tu verras briller sur ta peau des pays et des continents se déformant, s’entourant et se lovant pour passer les uns de l’extérieur à l’intérieur des autres.




4 commentaires:

Anonyme a dit…

Si je lui réponds, elle s'évanouit et je la perds ; si je ne lui réponds pas, je suis seul.

Lemoine a dit…

Écho...

Anonyme a dit…

...accueille...

Lemoine a dit…

... œil