jeudi 21 juin 2012

Manuel de communication-guerilla




FALSIFICATIONS ET TRUQUAGES


Les adeptes de la communication-guérilla sont des faussaires en puissance. Une falsification réussie se reconnaît au fait qu’elle conjugue imitation, invention et exagération. Elle contrefait à la perfection la voix du pouvoir, pour frapper en son nom et sous son autorité. Bien entendu, le faussaire n’a pas pour but de produire un effet matériel immédiat ou de se procurer un avantage quelconque. Ce qui l’anime, c’est l’intention de déclencher un processus au terme duquel – grâce notamment à la révélation préméditée de son bidouillage – le modèle qui a inspiré le fake se trouve lui-même remis en question. La falsification déploie ses prodigieux ressorts au cours d’un enchaînement de démentis réels ou fictifs, complétés au besoin par des faux supplémentaires. Le faussaire se meut souvent à la limite de la légalité, voire carrément au-delà. Même si la loi n’est pas toujours limpide en la matière (sauf avec les faux-monnayeurs, traités à l’égal des terroristes ou des assassins), les auteurs de fakes se retrouvent fréquemment traînés devant les tribunaux.

Nous ne fournirons pas ici la marche à suivre pour l’utilisation d’un scanner, l’imitation d’un tampon, le téléchargement de fichiers ou le bon usage du logiciel Desktop-Publishing. L’information dans ce domaine est largement disponible, surtout pour un apprenti faussaire à l’esprit vif. Sans compter que la course effrénée aux innovations technologiques rend rapidement caduc tout mode d’emploi imprimé sur papier. Nous nous bornerons par conséquent à préciser l’impact qu’un faux document peut produire et les objectifs qui devraient guider ses auteurs.





Autonome a.f.r.i.k.a-gruppe
Luther Blissett/Sonja Brünzels

éditions La Découverte, Label Zones, Paris : 2011



mercredi 13 juin 2012

Runbook...




Evasion réussie !


Une photo extraite de mon manuscrit, Bildungsroman... ou roman de (dé-)formation, à voir sur Runbook, art book in progress, aux mois de mars, avril et mai 2012.