Une main, même négative, n’est pas une main. Il n’y a pas de main, il n’y a jamais eu de main. En revenir au serpent, à la racine, en revenir au bulbe, à l’instinct, goûter son sang, sa propre chair. Mange-toi, si tu veux vivre éternel, perds la raison et l’esprit, tourne tes yeux dans tes orbites, regarde le soleil. À force d’exercices, tu seras prêt à tout, aucun homme ne te surpassera dans l’activité que tu te seras choisi, puisque tu t’y seras plié, tel un forcené ou un loup blessé.
Coupe ta respiration, elle reviendra d’elle-même. Tu es le seul animal capable de maîtriser les pulsations de ton cœur : règle donc ton système nerveux selon tes fantaisies.
Sois le gardien de ton souffle : vis comme tu l’entends, meurs quand tu l’entends, mais ne laisse ni la vie, ni les lois, ni un autre homme que toi te posséder.
Aucune religion, aucune loi ni aucun esprit ne possède la mesure de ce que tu es.