samedi 13 septembre 2008

Pompino™ la sucette qui rend beau



Pompino, la sucette qui rend beau est une performance d'Eric Madeleine et Bruno Lemoine, avec marionnettes de silicone en forme de mains et castelet.
Eric Madeleine a conçu l'installation et Bruno Lemoine a écrit le texte.

Cette performance aura lieu samedi et dimanche prochains à Ivry-sur-Seine, lors de la journée du patrimoine.

Pompino, la sucette qui rend beau sera représentée plusieurs fois au parc des Cormailles à Ivry, les 20 et 21 septembre 2008.

Pour de plus amples informations :
www.pleinsfeux.ivry94.fr

Pour avoir un avant-goût du travail d'Eric Madeleine :
www.ericmadeleine.com



Venez nombreux, avec vos enfants !


Pompino est un spectacle pour les petits et les grands !




mercredi 3 septembre 2008

La migration des monarques


Papillons monarques


Lucie est partie jeudi dernier pour un mois ; après, je ne la reverrai plus que quelques jours, puis elle vole pour six mois au Japon. Lucie est étudiante aux Beaux- Arts de Dijon et assistante d’une professeur et artiste, Lydie Jean-Dit-Pannel. Pendant un mois, à Montréal, les deux femmes vont filmer le départ des monarques pour leur migration.


Le monarque est l’un des plus grands papillons au monde et le seul à migrer. C’est un papillon aux ailes orange et noires, brillantes comme un vitrail de Rouault en plein jour. Lydie est vidéaste et fait le tour du monde depuis quelques années pour prendre des séquences de Babel, la geste des hommes et des animaux, de Las Végas en Amérique latine et en Asie, ou l’Aleph du poète Carlos Argentino ; ce qu’elle nomme le Panlogon.


Le Panlogon est le discours Panique ou nom "Dit-Pannel". À la source, le préfixe Pan ! est le bang ! du flingue et l’ouverture totale, la dilatation jusqu’à point de rupture des tissus vivants. Lucie a peur, parce que Lydie fait du body art et tatoue, à chaque point visité de la carte terrestre, un monarque sur son corps. De sorte que les vidéos et le corps de Lydie semblent former un poème tantrique, ou évocation, sur la peau des couples initiés aux Tantras, des liens symboliques entre le Microcosme et le Macrocosme. Un poème nouveau, pourtant, puisque l’acte d’amour n’est plus médiatisé par le verbe et la transcendance, mais par l’image en mouvement.


Lucie a peur de filmer le départ de Lydie-Monarque et de faire partie du voyage, mais elle sait que l’union charnelle de la femme et de l’ange est à réinventer chaque fois et que Théorème de Pasolini n’est pas un film, mais un théorème.