Un voyageur atteignant aux abords d’une cité
arrive devant un ascète qui médite à sa porte.
Interroge le voyageur, interroge, dit, comment
est la cité, dis, comment est la cité, dis comment ?
L’ascète répond, et comment, la dernière traversée ?
Le voyageur répond, horrible,
l’ascète répond, ici aussi.
Un autre voyageur arrive aux abords de la cité,
croise l’ascète qui médite à sa porte.
Le voyageur interroge, dit comment
est la cité, dis, comment est la cité, dis comment.
L’ascète répond, et comment, la dernière traversée ?
Le voyageur répond, magnifique,
l’ascète répond, ici aussi,
l’ascète répond, ici aussi.
Un voyageur atteignant aux abords d’un ascète
arrive devant une cité qui médite à sa porte.
Interroge le voyageur, interroge, dit, comment
est l’ascète, dis, comment est l’ascète, dis comment.
La cité répond, et comment, le dernier traversé ?
Le voyageur répond, horrible,
la cité répond, ici aussi,
la cité répond, ici aussi,
la cité répond, ici aussi.
croise le voyageur qui médite à sa porte.
Interroge la cité, interroge, dit, comment
est l’ascète, dis, comment est l’ascète, dis comment.
Le voyageur répond, et comment, le dernier traversé ?
La cité répond magnifique,
Le voyageur répond, ici aussi,
le voyageur répond, ici aussi,
le voyageur répond, ici aussi,
le voyageur répond, ici aussi.
Ainsi se croisent,
chaque heure,
voyageur, cité et ascète,
comme bancs de poissons sous la mer,
sans que nul n’imagine
que la cité est le rêve du voyageur
et que le voyageur est le rêve de l’ascète.
J’ai écrit ce poème,
aujourd’hui, douze décembre 2010.
Dans quelques jours,
un autre que moi écrira le même.
Sur la route,
nous traversant l’un et l’autre,
nous ferons semblant
de ne pas nous reconnaître.
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