mercredi 11 septembre 2013


J’étais sur une terrasse en été,

en train de corriger la présentation de l’homme-objet.

La pluie arrive alors,

je me recule, change de table pour ne pas

mouiller les feuilles du manuscrit,

et me retrouve à discuter avec une jeune femme

que mes élucubrations amusent.

 

K. habite Vienne, est scénographe et marionnettiste ;

je lui parle alors d’un spectacle de marionnettes,

que j’ai écrit il y a quelques années,

pour l’homme-table,

l’homme-chaise,

l’homme-micro

ou garage à vélos ;

je lui parle d’un castelet et de marionnettes,

construits par l’homme-objet,

que dix enfants de Vitry ont vus.

-- Némésis tire les fils de nos destins, peut-être,

une Parque les coupe,

ou bien nos désirs édifient pour nous un temps nouveau,

chaque heure.

 

Nous nous aimons ensuite et,

sur l’oreiller d’une chambre d’hôtel lugubre,

ma marionnettiste m’avoue qu’elle a un œil de verre,

Perle tombée dans la nuit

et sur laquelle l’Océan primordial se dénoue.

Puis nous nous quittons au matin,

et la profondeur de nos chairs se délite,

comme l’onde des flots portée par les mers.  

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