In girum nocte et consomimur igni. Guy Debord.
Faire saboter Venise est publié en trois partie, depuis quelques semaines, sur Terss, un site Internet marocain dédié aux littératures méditerranéennes. Faire saboter Venise tourne autour de Venise, comme Guy Debord dans son film In Girum Imus Nocte et Consumimur Igni. Il y est question de la contre-culture et de villes autonomes. Les esprits du peintre et ex-situationniste Ralph Rumney et de l'agitateur californien Emmett Grogan seront convoqués à nouveau, comme vous lirez peut-être...
Dans cette première partie de Faire saboter Venise, il y est clairement question de loger un sabot dans la machine (ou mégamachine) vénitienne pour la faire sauter. Au détour d'une calle ou d'une fondamenta, vous y rencontrerez Guy Debord, le peintre Ralph Rumney, mais aussi Giacomo Casanova et le philosophe Walter Benjamin.
De la première dérive psychogéographique, celle du peintre anglais Ralph Rumney à Venise. Des rapports de ce dernier avec Guy Debord et Peggy Guggenheim, et de la façon dont il fut exclu du situationnisme puis fut exilé de Venise et d'Italie. De ce que le jeu de la guerre nous apprend du situationnisme et de Guy Debord. De ce qu'on peut enfin dire du Principe Jeu libertaire, à côté du Principe Espérance du philosophe Ernst Bloch et du Principe Responsabilité d'Hans Jonas.
Du droit à la ville et des villes autonomes des années 60, en Europe et aux États-unis. Venise comme focale d'une révolution manquée et d'un rêve de révolution. De la révolution sexuelle et de ce qu'il nous en reste aujourd'hui. Les lois de l'hospitalité de Klossowski rencontrent le happening The invisible circus des Diggers de San Francisco. La vie de dérive du peintre anglais et ex-situationniste Ralph Rumney nous sert encore de fil conducteur ici...
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