vendredi 27 mars 2009

Photomatic

Vidéo Lucie Mercadal + Bruno Lemoine

1 ou 2 ou 3 images de soi, donc, passant et repassant sous la ligne verte de la photocopieuse.

1 ou 2 ou 3 images de soi, donc, passant et repassant sous la ligne verte de la photocopieuse.

Vous mettez en boucle pour ça, si ce n'est déjà fait. Pas le temps pour... , blasé, désabusé, lavé, nettoyé.

La vidéo a une histoire, était prémonitoire,

chaque geste que l'on fait, répercuté en ondes/écho à travers le temps, oui...

... Elle met l'image dans le potocopieur pour 20 cents appuie sur le bouton vert et recommence...

... Elle met l'image dans le photocopieur pour 20 cents apuie sur le bouton vert et recommence...

Chacun de nous est une image pour autrui, une image et rien d'autre.

jeudi 12 mars 2009

Seiji Shimoda - Nipaf 2009


















Voici Seiji Simoda, un artiste performer japonais très connu en Asie. Seiji Shimoda est le directeur du NIPAF, un festival international de performances qui a lieu chaque année au Japon. En tant que festival, le NIPAF cherche avant tout à présenter des artistes asiatiques, mais il est ouvert à toutes les nationalités comme à tous les courants, aux professionnels comme aux étudiants en art. C'est un grand workshop dans lequel essais, tentatives, expériences de laboratoire sont les bienvenues. Il semble qu'aucun a priori ne soit là pour freiner tel geste ou tel acte. Vous êtes là, libre, un lieu vous est prêté, une audience paraît disposée à tout voir comme à tout entendre. Que faites-vous de votre corps ? Comment s'ouvre-t-il, maintenant que vous êtes libéré des contraintes du quotidien ? Est-il généreux et disposé à donner ?
Le corps de Shimoda est nu, mais il n'est pas érotique ; aucun désir ni attente ne le tendent, pas de motivation ni de but. Cela n'est pas de la danse pourtant, cela n'est pas Nijinski. Chez Nijinski, le don de soi se trouvait dans le saut, la grâce était un don du ciel. Ici, le corps de Shimoda se dénoue, se déroule au plus près du sol, avec la lenteur que met un arbre à pousser. Et un arbre comme un corps en soi ne signifient rien, le temps et les saisons sont abolis quand ils poussent. Nous ne sommes témoins de rien d'autre, maintenant, que du mouvement de notre respiration et des pulsations de notre coeur, comme une mère peut être attendrie en regardant son enfant jouer.